Une belle réussite pour Guitare en Fête 2022
On a fêté la guitare dans la métropole lilloise !
Reporté en 2021, pour cause de pandémie, le festival Guitare en fête a eu lieu du 24 mars au 3 avril 2022.
Durant une dizaine de concerts, se sont produits des artistes confirmés ou de jeunes talents, venus d’horizons différents, dans différentes salles de la métropole de Lille. La guitare sous toutes ses facettes a été mise à l’honneur. Tous les styles étaient représentés : guitare classique, guitare flamenco, guitare brésilienne ou la guitare accompagnant le chant, le conte ou la danse, en duo, en solo ou avec orchestre.
Le Covid s’est invité malgré tout dans cette édition, obligeant les organisateurs et les artistes à pallier des absences et des imprévus, tout en conservant la qualité de la programmation.
Le 24 mars, l’église du Sacré Cœur de Marcq en Baroeul a accueilli le concert d’ouverture, « Du Nord au Sud ». Le musicien brésilien, Vitor Garbelotto a ouvert avec beaucoup de brio, cette deuxième édition du festival lillois. Pendant plus d’une heure, ce virtuose a subjugué le public avec sa guitare à 7 cordes, au programme Baden Powell, Ramadés Gnatalli, Tom Jobim, Raul de Souza, ainsi que ses propres compositions aux accents jazzy ou sud-américains.
Il était précédé sur scène par le jeune quatuor : Ellipsis Guitar Quartet, composé d’Étienne Allemand, Samuel Jubert, Sibylline Honoré, Hélissende Raoul. Leur programme a mis à l’honneur les compositions du guitariste régional Thierry Tisserand (« Mélanco-Lille » « Couleur Salsa »), connu des apprentis guitaristes pour ses recueils pédagogiques.
Le lendemain, 25 mars, c’est l’église Saint Nicolas de Sainghin en Mélantois qui a reçu un concert « CLASSIQUE ET FLAMENCO ». Ce deuxième concert mêlant classique et flamenco était consacré à Arnaud Dumond toujours aussi talentueux et créatif. Tout d’abord, Eléna San Roman, une des rares femmes guitaristes flamenco, nous a présenté une Soléa et un Fandango. Arnaud Dumond a ensuite surpris le public en arrivant du fond du chœur de l’église jusqu’aux premiers rangs, en interprétant son arrangement de la « Sarabande » de Haendel. Son récital a fait la belle part à ses compositions pour se terminer par des tubes de la guitare classique (« Capricho arabe » de F. Tarrega et « Canarios » de G. Sanz. Enfin, Eléna l’a rejoint pour jouer en duo « Taranto de otra dimension », mêlant la guitare classique à la guitare flamenco.
Le 26 mars, en la salle Gustave Dedecker de Croix, le flamenco était à nouveau à l’honneur. Quelques minutes de restitution de la formation Guitare/Danse Flamenco assurée le matin même par Dani Barba et Carolina auprès des élèves de l’école de musique de Croix et amateurs de danse, sous la houlette de leur professeur Samuel Jubert. Le spectacle PASSION FLAMENCO, a ensuite occupé la scène avec brio, avec le guitariste Dani Barba, le chanteur Cristo Cortes et à la danseuse Carolina. Le public étant très enthousiaste, des passionnées des pénas lilloises ont rejoint le groupe sur scène pour un dernier morceau endiablé.
Le premier week-end du festival s’est terminé au Couvent des Dominicains de Lille qui a accueilli deux concerts dans après-midi de dimanche. Là encore, le Covid a frappé, empêchant au duo MAGELL’AME de se produire, en l’absence de l’accordéoniste Carine Vigni ! La guitariste Marie Caroline Lebriez a plus d’une corde à.sa guitare ! Elle a joué dans de nombreuses formations et a participé à différents projets musicaux ou artistiques. En l’absence de l’accordéoniste, Carine Vigni, elle a présenté avec le conteur François Thévenin, une mise en musique du texte de Théophile Gauthier « La Mille et Deuxième nuit » qui a charmé le public.
Puis, ce fut au tour d’Olivier Pelmoine et de Matthias Collet d’occuper la scène avec un duo de guitares inédit ! C’est avec une grande complicité que ces deux virtuoses nous ont offert, dans un programme exigeant, un beau panorama du répertoire de la guitare : de la musique ancienne (Johannes Matelart), à la musique contemporaine (Maurice Ohana et Astor Piazzola ) en passant par la musique baroque (Antoine de Lhoyer).
Le vendredi 1er avril, l’association Cord’accord présentait son concert jeune talent au théâtre de La Rianderie à Marcq-en-Baroeul, véritable écrin pour un récital de guitare classique. Cette année, Cassie Martin, brillante guitariste de 19 ans et Révélation Guitare classique 2018 a remplacé Parsa Sanjari qui était initialement prévu.
Pendant plus d’une heure trente, Cassie Martin a joué avec une grande maturité et une grande sensibilité les tubes de la guitare classique comme des morceaux plus rares qu’elle a fait découvrir aux plus avertis ! De Henri Purcell, dont elle a effectué la transcription, à Roland Dyens, en passant par Franz Schubert, Agustin Barrios Mangore, Sergio Assad, Astor Piazzola, entre autres, elle a su captiver le public avec fraicheur et délicatesse.
La journée du 2 avril a été consacrée à un hommage au professeur de guitare de Marcq en Baroeul, Michel Beauvois qui a marqué des générations de guitaristes.
L’après-midi, les élèves des classes de guitare de Marie Caroline Lebriez et Pauline Ternisien ont joué en solistes ou en ensemble, suivis des associations de guitare Guitlib et du Centre social de la ville puis de la classe de guitare électrique du Conservatoire.
En soirée nous avons écouté le récital de Thibaut Defever alias Presque oui, de retour dans sa ville natale, a rendu un bel hommage à son premier professeur aveugle, aujourd’hui disparu. Il lui a dédié quelques-unes des chansons qu’il a écrites avec Catherine Haas des textes, drôles, sensibles et parfois graves. Sur scène, ses magnifiques arrangements à la guitare subliment les textes et il emmène dans son univers, le public qui ne se fait pas prier pour reprendre en chœur le couplet de ses chansons ! Jamais guitare n’a autant mérité le nom de « petit orchestre »! Entre deux chansons, il a évoqué avec émotion, tendresse et humour l’époque où il a commencé la guitare avec Michel Beauvois. Pour terminer le spectacle, il a invité Marie Caroline Lebriez, Pauline Ternisien, Samuel Jubert et Thierry Tisserand, professeurs de guitare, à accompagner sa voix.
Le festival s’est achevé Dimanche 3 avril au Théâtre Charcot de Marcq-en-Baroeul, en apothéose avec Laurent Blanquart, en soliste avec le fougueux et jeune orchestre universitaire de Lille, dirigé par Garance Coroller.
Dans une première partie, Laurent Blanquart joué seul son arrangement « Les feuilles mortes » de Joseph Kosma, puis présenté pour la première fois une magnifique création en quatre mouvements, Palimpseste, de Thierry Muller. Rejoint par le quintette QUINTE & SENS et l’accordéoniste Ella Perez, il a interprété le double concerto « Hommage à Liège » d’Astor Piazzola et le « Fandango » de Boccherini pour guitare, instruments à cordes et castagnettes.
Pour terminer, l’orchestre universitaire de Lille au complet a interprété le célèbre « Concerto d’Aranjuez » de Joaquim Rodrigo, emmené par Laurent Blanquart en soliste, visiblement très heureux de jouer avec de jeunes musiciens de sa région d’origine !
Ainsi s’est achevée, cette deuxième édition de Guitare en fête qui, malgré quelques modifications de programme, a remporté un franc succès ! Artistes et public étaient au rendez-vous, heureux de pouvoir se retrouver pour partager leur amour de la guitare et de la musique ! Rendez-vous dans deux ans pour Guitare en fête 2024 !
